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LE COMPTE ÉPARGNE SANTÉ
Je prends le risque de lancer ce débat, même si cela ne va pas plaire à tout le monde…. Et pour cause.
Je veux juste trouver un moyen d’améliorer la couverture santé de mes concitoyens et d’augmenter notre pouvoir d’achat.
I. Préambule :
Nous sommes l’un des premiers pays au monde dans la recherche et l’innovation médicale et, paradoxe, la plupart d’entre nous ne peut accéder aux soins pour des raisons de coût.
Est-ce normal ? Oui… tout a un coût ….
Alors, on a inventé les mutuelles de santé pour compenser au mieux l’écart au remboursement de notre très chère sécurité sociale… qui se désengage de plus en plus.
II. Mutuelle ou pas mutuelle ?:
Comme beaucoup conduisent sans assurance ou sans permis, beaucoup d’entre nous se passent de mutuelle.
Mais, quand il arrive un « coup dur », on se dit… « J’aurais dû ne prendre une ».
Ma réflexion a démarré lors d’une discussion avec un médecin implantologue...
Vous ne savez pas ce que c’est ? Parce que vous n'avez pas eu besoin d’avoir un implant dentaire….
Implant dentaire à 3.000 € remboursé 0€ par la sécurité sociale et ..150 € par la mutuelle.
Celui-ci me demandait « vous avez une mutuelle ? ».
Ma réponse surprise fut « Oui, bien sûr, pourquoi ? »
"Parce que, me répondit-il, beaucoup n’en ont plus, ça coûte trop cher. »
Alors, j’ai modestement réfléchi :
Mon foyer de deux personnes dépense chaque mois, 210 € de mutuelle pour une couverture trois étoiles ou presque.
Cela fait 2.500 € par an.
Tous les ans... pour rembourser quelques vignettes et quelques dépassements d’honoraires : Environ, 200 € sur l’année.
Si je ne prends plus cette mutuelle et que je place cette somme sur un livret (Développement durable, par exemple), j’aurai 2.550 € au bout de l’année.
En 5 ans, 12.900 €, avec les intérêts cumulés.
Le problème se pose quand il y a un traitement lourd ou une hospitalisation:
En cas de chirurgie, de traitement lourd, la sécu prend en charge les soins à 100%, hors dépassements d’honoraires.
En médecine, il faut s’acquitter du ticket modérateur.
Le forfait hôtelier hospitalier est, actuellement, de 18 €.
En tablant sur 2 mois d’hospitalisation, cela fait 1.080 € de forfait.
Et ce n’est pas tous les ans.
III. Discussion :
Sur 5 ans, l’écart est énorme.
Si les problèmes arrivent la première année, c’est encore valable.
La démonstration est flagrante si on l'imagine au bout de 10 ans, 15 ans...
Ça fait combien d’années que vous payez votre mutuelle ? Quel "capital"?
Combien touchez-vous en cas de prothèse dentaire, lunettes ou appareil auditif ?
Bien sûr, il y a le "gros pépin"….
IV. L’ idée :
Ce serait de pouvoir ouvrir un « compte épargne santé » sur lequel on verserait l’équivalent de ses primes..
C’est ce que font plusieurs personnes actuellement.
Je ne dis pas qu'il ne faille pas garder sa mutuelle mais, je pense que cela peut être intéressant pour les foyers qui ont de faibles revenus, soit en complément, soit en intégralité.
Mais, il faudrait :
- Conserver une mutuelle OBLIGATOIREMENT jusqu’à avoir atteint un seuil minimum, 5.000 € par exemple, pour un couple. La mutuelle "normale" pourrait être réduite au minimum, "de base", par exemple, forfait journalier + vignette + visites + frais médicaux en médecine… La conserver, en fait, pour pouvoir réactiver certaines garanties en cas de besoin;
- Ne pouvoir l’utiliser
que pour régler des frais médicaux et non pas la télé du salon, pour ne pas avoir un compte à sec en cas de besoin ;
- Ne pas dépasser un plafond (les fameux 5.000 €, par exemple) afin de n’y laisser que le nécessaire en cas de gros pépin afin de ne pas dériver sur un produit d'épargne classique: ce n'est pas le but.
Les mutuelles auraient leur fonctionnement allégé pour être plus efficace par ailleurs, le patient qui aurait accumulé son pécule, n’hésiterait plus à se faire soigner, les banques auraient une épargne disponible que l’on pourrait orienter sur la prévention, par exemple….
V. Conclusions :
Cet article a, au moins, le mérite de poser le problème et d’ouvrir une discussion.
La cherté des mutuelles,
qui ne font pas de bénéfices, est due à sa masse salariale et aux nombreux services associés (notamment conseils) qu’elles peuvent prodiguer.
En économisant soi-même, on a pas de personnel, de communication ou de frais de structure.
Les français vont-il se réapproprier leur médecine innovante ?
Le problème se pose davantage quand, dans une famille, l’un des membres est déjà à 100%... comme c’est mon cas…
Une question de logique..
De toute façon, si j’ai tout faux, Fauconmesplix…
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