LES RISQUES ASSUMES
Chaque année, nous sommes confrontés aux actualités concernant les skieurs hors-pistes.
Peut-être faudrait-il avoir juste un peu de logique.
Qu’il s’agisse de skieurs hors-piste, d’alpinistes, de trapézistes, de plaisanciers ou de raiders de l’extrême, chacun prend les risques qu’il veut en fonction de son tempérament et des objectifs de reconnaissance qu’il se fixe.
Cependant, autant la réussite de l’exploit suscite l’admiration de nos congénères, autant, quand survient l’accident, les avis sont plus que partagés.
Cela va du « il a vécu à fond sa passion.. » à « n’importe quoi ! Il n’a eu que ce qu’il a cherché ».
Et le « il » peut être un « elle » ou se mettre au pluriel.
Là où il me semble que le problème se pose, c’est au niveau de la prise de responsabilité inhérente à la prise de risque.
En cas de « casse », soit les secours sont privés, soit ils sont publics.
Par exemple, si un skieur se fait du mal sur une piste, il paye les secours et les soins, quitte à en être remboursé par ses assurances.
Mais, quand il se blesse hors piste, ou est emporté par une avalanche, ce sont les services de la gendarmerie qui interviennent, mais là, c’est à la charge du contribuable.
Même si des panneaux géants indiquent le risque et déconseillent la pratique.
Les services publics ou privés dépenses des budgets phénoménaux pour le bien-être et la sécurité de chacun.
Comment apprécier la conscience des uns ou l’inconscience des autres à braver, par égoïsme ou par orgueil, les recommandations, au regard de la raison d’être de ces organismes ?
La logique ne serait-elle pas, comme dans certains pays, comme le Canada entre autres, d’
INTERDIRE FORMELLEMENT les pratiques dangereuses qui mettent en péril la vie des personnes et… le travail des autres, au lieu d'avertissements ou de recommandations.
Et
quand c’est interdit, chacun assume, ensuite, l’intégralité de ses actes, dans le domaine public comme dans le domaine privé.
Quand, avec des rafales de 150 km/h, des surfeurs ou des plaisanciers affrontent la mer, les sauveteurs en mer, association de bénévoles, risquent leurs propres vies pour récupérer des fous inconscients.
Au péril de leurs vies et aux frais du contribuable, fonds cachés dans les subventions publiques.
Cela vaut, également, pour les promeneurs casse-cou de bord de mer, les jours de tempêtes…
J’ai du mal à accepter que l’État paye pour que d’autres se prouvent quelque chose à eux-mêmes, en comptant sur la disponibilité et l’expertise de services qui ne sont pas faits pour cela, au cas où....
Qu’un individu prenne les risques qu’il veut, je peux le comprendre, mais qu’il charge la société de corriger ses échecs me semble inacceptable.
A lui de prévoir les assurances dont il peut avoir besoin, d’en assumer les coûts et les conséquences.
Je crois qu’il faut arrêter de se cacher derrières des « recommandations » pudiques que, de toutes façons, certains ne sont pas prêts à écouter.
Ces « bulletins » donnent bonne conscience aux uns et le sourire aux autres (plus c’est périlleux, plus on y va !!).
Les services de secours publics sont là, me semble-t-il, pour intervenir quand la fatalité ou l’imprévisible se sont manifestés, alors que les victimes ne pouvaient en avoir connaissance : Une tempête de neige imprévue, une tornade subite, une avalanche indécelable, la foudre….
Pas quand les risques sont annoncés et assortis d' INTERDICTIONS.
Dans tous les autres cas, le rôle des autorités serait d’ «
INTERDIRE » les accès à certaines pratiques afin de mettre les « contrevenants » devant leurs responsabilités et leurs conséquences.
Un élément subjectif de prévention…. Peut-être…
Pour les autres, ils assument....
Sinon, Fauconmesplix….