LE POUVOIR D’ACHAT
Juste un petit article sur ce sujet.
Je me demande si priver le consommateur « potentiel » de pouvoir d’achat (je dis « potentiel » car il faut qu’il puisse consommer, il ne suffit pas d’être nommé consommateur)... est le bon moyen de relancer une économie.
Ou comment relancer la consommation en diminuant les revenus.
J’ai appris, en école supérieure de commerce, que la notion de VENDEUR n’existait qu’à l’instant où il y a un ACHETEUR.
Avant, on n’est que « PROPOSEUR ».
Ainsi, si vous mettez un panneau « VENDS MAISON 4 PP » sur votre façade, vous ne faites que la proposer, et si vous ajoutez « Je la vends xxxxxx € », vous vous rendrez vite compte que vous ne faites qu’émettre un souhait et que vous ne la vendrez qu’au prix qu’un acheteur voudra bien la payer.
J’en déduis que c’est plus l’acheteur qui fait le prix du marché plutôt que le proposeur, à moins d’une entente entre les proposeurs (Oh ! que c’est vilain.. et illégal).
Aussi, quand j’entends qu’il faut soutenir les entreprises pour soutenir l’emploi, je suis un peu étonné.
Il me semble qu’un consommateur potentiel ne consommera que s’il en a le besoin et les moyens. Pendant des décennies, on nous a dit qu’il fallait créer le besoin pour vendre.
Ne serait-il pas temps de se pencher sur l’autre volet de l’affaire : les moyens.
Une usine pourra être soutenue pour créer des emplois: si elle produit mais n’a pas de clients, elle ne pourra pérenniser ses emplois et sa propre existence.
Par contre, si on donne du pouvoir d’achat au « consommateur potentiel », il aura trois réactions :
- La première, logique, thésauriser : L’argent part en épargne dans les circuits financiers et permet, d’abord, de rassurer le consommateur, et ensuite, de financer les artisans et entreprises.
- La seconde, logique aussi, une fois la sécurité établie, ... dépenser pour ce dont on a besoin.
- La troisième, par la suite, dépenser pour l’agrément.
Dépenser veut dire commandes
Commandes veut dire production
Production veut dire emplois
Emplois veut dire pouvoir d’achat
Et ainsi de suite...
Il faut qu’on m’explique comment, en multipliant les impôts, les prélèvements, les taxes... en privant le « consommateur potentiel » de moyens, il va avoir envie d’autre chose que de sa propre survie.
Et en aidant l’entreprise à créer des emplois, un patron va-t-il embaucher du personnel pour fabriquer des produits qui n’auront pas d’acheteurs... :
On continuera à multiplier les aides pour les chômeurs, puis à les réduire (les aides, bien sûr),...
Ce que certains appelle « le cercle vertueux » (pouvoir d’achat, achats, productions, emplois salariés, nouveaux consommateurs potentiels, etc.....) me semble être plus logique, plus naturel, que de créer des emplois aidés pour faire chuter les statistiques le temps d’une période électorale.
D’autant plus que l’augmentation du nombre de salariés et celle des cotisants vont de paire....comme sa diminution....
Alors, quand commencera-t-on à réfléchir avant de faire des annonces sans avenir ?
Pouvoir d’achat => Épargne (investissements) + achats (consommation)=> Aides aux entreprises + commandes => Productions => Embauches =>Nouveaux salariés (impôts + taxes + cotisations)=> Nouveaux consommateurs potentiels => nouveaux pouvoirs d’achat pour ces nouveaux salariés + nouvelles cotisations => Épargne + achats =>... etc...Le risque que nos experts et politiques mettent en avant ?
Que les achats se portent sur les produits les moins chers, donc, pas forcément français ....
Donc, on ne fait rien.
A nous de guider les prescripteurs et les acteurs industriels... et de vendre ce que nous savons faire à l’extérieur... Rééquilibrage de la balance du commerce extérieur => nouveaux salariés... etc...
En Italie, tout les mois, l’État envoie un chèque de 80€ à tous les revenus faibles pour relancer la croissance. Quel pays fait le contraire de tous les autres avec obstination?
Alors, que faisons-nous ?
Il faut qu’on m’explique comment, en appauvrissant les gens, on fait pour relancer la croissance .....
Fauconmesplix…..
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