Coronavirus: Immunothérapie
Je m'étonne du silence des scientifiques quant à l'immunothérapie qui pourrait peut-être être utilisée dans le cadre du traitement de cette pandémie.
Je crois que tout le monde ne sait pas de quoi il s'agit.
En ce qui me concerne, ayant un passé de biologie (Analyses médicales) et étant atteint d'un déficit immunitaire global (mon organisme ne fabrique pas d'anticorps), je vais simplifier les choses:
Quand un organisme étranger s'introduit dans notre organisme, il rencontre plusieurs réponses pour l'éliminer:
- Une réponse thermique, la fièvre, pour éliminer le germe par la chaleur. C'est pour cela que faire tomber la fièvre est une mauvaise idée dans les cas "habituels" car c'est se priver de cet outil diablement efficace.
- Une réponse cellulaire (protection naturelle des cellules par leur membranes et les produits qu'elles sont capables de fabriquer;
- Une réponse sérique, c'est-à-dire par notre flux sanguin (Anticorps circulants dans le sérum);
- …
En ce qui concerne cette épidémie de Coronavirus Covid19, il s'agit d'un
virus, c'est-à-dire d'un organisme qui s'introduit dans les cellules de son choix, s'y développe, s'y reproduit et la détruit. Tous les antibiotiques du monde ne peuvent qu'éviter une surinfection bactérienne, mais sont inefficaces contre les virus.
Le Coronavirus est comparable à tous les virus, comme celui de la "grippe saisonnière", ou de la grippe aviaire, du paludisme, chacun ayant ses particularités. Il n'est pas forcément plus dangereux ni plus invasif.
Il se trouve, simplement que, dans nos populations, ce virus arrive en terrain vierge, inconnu au bataillon, et tout le monde est pris de court.
En premier lieu, nos organismes:
- Nos cellules n'ont pas acquis la "mémoire" de ce type d'attaque et ne sont pas préparées à lutter contre son intrusion (immunité cellulaire)
- La population n'est pas vaccinée (70 à 75% pour la grippe saisonnière) et nous n'avons pas d'anticorps attitrés ou approchants dans notre sang (immunité sérique)
- Quand la fièvre vient s'inviter, il est parfois déjà trop tard, tant la prolifération dans l'organisme est rapide et soutenue.
- ...
Le milieu scientifique réalise, en ce moment, des "essais cliniques" comparatifs, c'est-à-dire, sur de vrais patients, pour déterminer l'efficacité de certaines molécules, et les inconvénients potentiels de chacune.
Il faut que cela soit fait dans les règles, même si certains élèvent la voix pour dire que, quitte à mourir du corona, s'il y a une chance, il faut la tenter.
Je n'alimenterai pas ce débat. Si j'étais un patient en soin intensif ou en réanimation, peut-être aurais-je un avis personnel.
Il est un domaine qui n'est pas évoqué dans la liste des essais cliniques, c'est
l'immunothérapie:
Notre sang (sérum + globules+ coagulants) véhicule des anticorps, défenses que certaines cellules fabriquent pour nous. Parfois, notre corps est plus lent que la progression du virus et l'issue reste fatale. Dans le domaine des pros, on parle d'"Immunoglobulines".
Il y en a une grande variété symbolisée sous le nom d' "Ig".
Je citerai (mais cela n'a aucune importance pour cet article) les Ig G, les Ig M, les Ig A, les Ig E…..
Certaines maladies virales (ex, la rougeole, paludisme,..) peuvent être traitées par l'injection, directement dans la veine du patient, Ig (G, M.) "spécifiques".
La fabrication est "simple" dans son principe, mais réservée à des professionnels spécialisés (Établissement français du sang, Pasteur, Mérieux..).
- On collecte du sang de patients ayant été malades (donc, ayant produit ces Ig spécifiques), ou malades en cours (en produisant), déontologiquement, non décédés.
- On sépare les éléments par centrifugation et filtration
- On isole les "Ig" recherchées que l'on stabilise et conserve;
- On les mets dans les flacons ou des ampoules pour être livrés aux praticiens chargés de les utiliser.
Ca, on sait faire (re ex, Ig Spécifique de la rougeole, etc…)
Les " Ig Spécifiques", injectées directement dans les veines du receveur, vont directement lutter contre
ce virus.
Même si les ex-infectés, les malades atteints, même les décédés, n'en ont produit que très peu, la proportion
patients en réanimation / population saine + guéris + malades en cours,
est plus que démesurée pour récolter de quoi aider au traitement des cas graves ou des personnes "à risque".
Peut-être y a-t-il des raisons à ce silence.Peut-être suis-je un rêveur...?
J'aimerai avoir un avis documenté: intolérance? Coût? …
Bref, Fauconmesplix…
PS: La collecte de sang est celle d'un Don du sang. Quant aux personnes décédées, une exsanguino-transfusion réalisée (déontologie) avec l'accord du patient conscient ou de ses proches permettrait de récolté la totalité des Ig, même si elle a été insuffisante pour le sauver.
BIS: La
plasmaphérèse, non barbare qui veut dire "récupérer le plasma d'un patient porteur d'Ig pour l'injecter à un patient atteint", est interdite en France alors qu'autorisée et appliquée dans d'autres pays du monde. Il manque juste une signature en bas d'un décret...
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