Blocus ou sanctions
En cas de conflits entre pays, dans notre monde, les statèges de tout poil et de tout bord, ont, de manière systématique, recours à des solutions dont ils sont persuadés de l'efficacité.
Sinon, à quoi sert de prendre des mesures...
La sanction "diplomatique" la plus en vogue est la sanction-blocus:
On bloque les flux de personnes, de finance, d'approvisionnement, de soins ou de médias.
Cette pratique, issue des guerres puniques ou romaines, moyenâgeuses ou napoléoniennes, consistait à priver l'ennemi de moyen de subsistance et de soins pour l'affaiblir et le contraindre à la reddition ou la négociation (Ou faciliter le massacre en cas d'échec).
Oui, mais, ces pratiques sont elles encore d'actualité?
Les conflits armés se font jour, partout dans le monde, quand les intérêts outrepassent la survivance des intéressés.
De nos jours, avec les moyens de transports, les moyens de communications physiques et informatifs, des sanctions servent-elles à quelque chose?
L'un des belligérant organise le blocus vital des populations adverses, dans l'espoir calculé que celle-ci fera pression sur les combattants.
Oui, mais, voilà....
Affamer les populations n'a plus le même impact que dans l'antiquité: Il y a les civils et il y a les combattants.
Dans "le temps", les villes ou ports assiégés étaient des communautés restreintes et tous défendaient la place.
De nos jours, les civils souffrent aussi.
Mais, aussi, ils deviennent des victimes.... prêtes à être reconnues comme telles dans le monde.. mais, d'abord sur place.
Et si les combattants les soutiennent en désignant l'assaillant comme responsable, ces derniers deviennent leurs combattants, des héros et leurs morts, des martyrs.
Les combattants, soutenus par les civils meurtris, n'ont plus aucune raison de cesser le combat puisqu'ils ont le statut de défenseur, voire de sauveurs, et se trouvent, donc, investis d'une mission.
Ils imprègnent leur lutte d'un parfum de légitime défense et d'abnégation qui confine au sacré...
Ainsi, les guerriers s'assurent la sympathie des civils, même si c'est souvent un leurre faisant oublier les intentions premières.
En fait, l'effet des sanctions s'avèrent être à l'inverse de celui recherché.
Il y a collaboration -voire collusion- d'un peuple et émergence d'un bloc communautaire renforcé.
Donc, le blocus, qui fonctionnait pour une ville assiégée, ne fonctionne pas pour un pays du XXI° siècle...
Pire, il va à l'encontre de sa finalité première...
Qui peut citer, aujourd'hui, un conflit où cela marche?
Il n'y en a aucun...
Et pourtant, on nous ressert la panoplie de sanctions-blocus comme arme de pression absolue...
Pourtant, si le pays (ou groupe de pays) "bloqueur" lève le blocus, alors, il coupe l'herbe sous le pied des combattants qui n'ont plus aucune justification à opposer à leur chère population civile.
Et cette population se retournerait contre ceux qui continueraient le combat, "pour ne pas que cela recommence"...
Les "grands" de ce monde n'auraient-ils pas un peu de logique et de jugeote pour se rendre compte qu'ils n'obtiennent rien de cette façon, quelque soit la réalité et la légitimité de chaque partie prenante?
Sinon,
Fauconmesplix....
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